En ce temps-là, comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor. Il vit aussi une veuve misérable y mettre deux petites pièces de monnaie. Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres. Car tous ceux-là, pour faire leur offrande, ont pris sur leur superflu mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. »
À l’approche de la fin de l’année liturgique, l’Église nous parle beaucoup de fidélité, de choix essentiels, de courage… Bref, un peu comme si Dieu nous disait : « On fait le point ? » Et aujourd’hui, les lectures nous montrent que Dieu n’a pas besoin de grandes démonstrations : il regarde le courage du cœur et la fidélité dans les petites choses.
Dans le livre de Daniel, les jeunes exilés reçoivent une pression énorme : « Faites comme tout le monde, mangez comme tout le monde, vivez comme tout le monde. » Mais Daniel dit non. Pas par caprice, mais pour rester fidèle à Dieu au milieu de la culture dominante. Daniel nous apprend ceci : La fidélité ne se voit pas d’abord dans les grandes batailles, mais dans les petits choix quotidiens. Un message très moderne : quand tout pousse à fonctionner “comme tout le monde”, être chrétien consiste parfois simplement à garder son intérieur propre, à rester aligné avec Dieu même si personne ne le remarque. Et Dieu fait le reste : il donne intelligence, force, sagesse. Quand tu tiens à Dieu, Dieu te tient aussi.
Dans l’Évangile, Jésus observe les gens qui déposent leur offrande. Les riches donnent beaucoup, c’est sûr. Mais Jésus s’arrête sur… deux petites pièces. Ce que les autres n’ont même pas remarqué. La veuve ne donne pas ce qu’elle a de trop, mais ce qu’elle a de cœur. Elle donne non pas beaucoup… mais tout.
Dieu ne mesure pas nos actions à la quantité, mais à l’amour. Dans un monde où tout se mesure, se compare, s’affiche… Dieu est impressionné par les gestes que personne ne voit.
Aujourd’hui nous fêtons saint André Dũng-Lạc et ses compagnons, 117 martyrs du Vietnam. Ils n’ont pas fait de grands discours : ils ont simplement aimé le Christ plus que leur confort, leur sécurité, leur réputation, et même leur vie. En eux, Daniel rencontre la veuve : comme Daniel, ils sont restés fidèles dans un monde qui voulait les effacer ; comme la veuve, ils ont donné tout… absolument tout. Leur exemple nous rappelle que le martyre n’est pas réservé aux héros. Alors aujourd’hui, soyons réalistes : Dieu ne nous demande pas de devenir martyrs d’un coup… Peut-être juste de devenir « martyrs » de la patience, quand quelqu’un nous énerve ; ou « martyrs » du partage, quand on doit donner la dernière part du gâteau. Vous voyez : le martyre, ça commence très simple… mais ça peut quand même faire un peu mal !
Seigneur, donne à ton Église la fidélité de Daniel et la confiance de la pauvre veuve. Qu’elle soit lumière dans un monde qui cherche des repères.
Seigneur, nous te prions.
Inspire les gouvernants afin qu’ils travaillent à la justice et à la dignité de tous les peuples.
Seigneur, nous te prions.
Par l’intercession de saint André Dũng-Lạc et de ses compagnons, soutiens ceux qui vivent l’épreuve et le rejet.
Seigneur, nous te prions.
Que l’exemple de la veuve nous ouvre à un partage réel et généreux.
Seigneur, nous te prions.
Donne-nous de rester fidèles dans les petites choses afin d’être disponibles dans les grandes.
Seigneur, nous te prions.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
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