En ce temps-là, quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection – s’approchèrent de Jésus et l’interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère. Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants. Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. » Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. » Et ils n’osaient plus l’interroger sur quoi que ce soit.
Vous avez peut-être remarqué que les musiciens ont un don particulier : ils peuvent transformer un brouhaha en harmonie… ou une répétition en chaos total. Sainte Cécile, patronne des musiciens, avait trouvé la clé : elle accordait son cœur avant d’accorder son instrument. Et les lectures du jour nous demandent exactement cela : accorder notre vie à Dieu… même quand la partition semble difficile.
Dans la première lecture, le roi Antiochus, ennemi du peuple de Dieu, arrive à la fin de sa vie et fait le bilan. Il découvre qu’il a détruit, écrasé, manipulé… pour finalement constater : « Je me souviens des maux que j’ai faits à Jérusalem… voilà pourquoi ces malheurs me frappent. » Autrement dit : J’ai joué faux toute ma vie… et maintenant je l’entends. Ce texte n’est pas là pour nous faire peur, mais pour nous réveiller. Il dit une chose simple : mieux vaut accorder notre vie à Dieu maintenant plutôt que d’attendre la dernière note. Antiochus a compris trop tard, mais nous, nous sommes encore en répétition. Il reste du temps pour rectifier la mélodie.
Le Psaume 9A chante un Dieu qui « écoute la prière des pauvres » et « se souvient de ceux qui souffrent ». Contrairement à Antiochus, Dieu n’est pas un roi lointain : il entend, il voit, il sait, il se souvient.
Dans nos vies, il y a des moments où l’on se dit : « À quoi bon prier ? Ça ne change rien… » Le psaume répond : Dieu n’est pas sourd, il est patient. Son silence n’est jamais de l’indifférence. Sainte Cécile a vécu dans un monde hostile, mais elle a gardé une foi solide. Pourquoi ? Parce qu’elle savait que Dieu n’oublie pas ceux qui espèrent en Lui.
Dans l’Évangile, des sadducéens viennent piéger Jésus avec une question sur la résurrection. Pour eux, c’est un débat théologique, une querelle d’intellectuels. Pour Jésus, c’est la réalité la plus importante. Il répond : « Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. » Il ne dit pas : « Vous ressusciterez peut-être ». Il dit : vous êtes faits pour vivre, vraiment vivre, et pour toujours. Sainte Cécile a traversé la persécution avec un cœur habité par cette certitude. Elle ne chantait pas pour remplir le silence : elle chantait parce qu’elle savait que Dieu est le Dieu des vivants. Et nous ? Dans les moments où tout semble s’effondrer, où la partition devient illisible… nous avons un Dieu qui nous promet la dernière note : la vie éternelle.
Et si jamais vous pensez que votre vie ne sonne pas juste… rassurez-vous : même les plus grands musiciens passent leur temps à ré-accorder leur instrument. Alors, si Cécile peut faire des miracles avec une harpe, Dieu peut certainement faire quelque chose de beau avec nous !
Seigneur, en cette fête de sainte Cécile, donne à ton Église de chanter ta louange avec ferveur et fidélité. Que nos communautés soient des lieux où chacun trouve une source de joie, de paix et d’espérance.
Seigneur, nous te prions.
Par l’intercession de sainte Cécile, accorde à ceux qui créent, chantent ou jouent de la musique d’être des artisans d’harmonie et de lumière dans notre monde.
Seigneur, nous te prions.
Seigneur, regarde ceux qui vivent la douleur, la solitude, le découragement ou l’incompréhension.
Que le témoignage de sainte Cécile, restée fidèle dans l’épreuve, leur apporte courage et consolation.
Seigneur, nous te prions.
Que l’exemple de sainte Cécile nous inspire un cœur simple, joyeux et courageux, capable de rester fidèle à l’Évangile au milieu des difficultés.
Seigneur, nous te prions.
Que la musique de la fraternité et de la justice fasse taire les bruits de guerre et de haine.
Que ton Esprit inspire les dirigeants et les peuples à bâtir un avenir de paix.
Seigneur, nous te prions.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
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