17 décembre
Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères, Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram, Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone, Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed, Jobed engendra Jessé, Jessé engendra le roi David.David, de son union avec la femme d’Ourias, engendra Salomon, Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa, Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias, Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias, Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias, Josias engendra Jékonias et ses frères à l’époque de l’exil à Babylone.Après l’exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel, Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor, Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud, Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob, Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ.Le nombre total des générations est donc : depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations ; depuis David jusqu’à l’exil à Babylone, quatorze générations ; depuis l’exil à Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations.
Soyons honnêtes : quand on entend à l’Évangile une longue liste de noms — Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob… — notre première tentation, ce n’est pas la ferveur, mais le décrochage spirituel. Certains se disent : « C’est la page Wikipédia de Jésus », d’autres cherchent discrètement combien de temps il reste avant la fin… Et pourtant, l’Église place volontairement cet Évangile à quelques jours de Noël. Preuve qu’il a quelque chose d’essentiel à nous dire.
La généalogie nous rappelle une chose fondamentale : Dieu n’arrive pas hors sol. Jésus n’est pas tombé du ciel comme un météorite spirituel. Il s’inscrit dans une lignée, une histoire, une famille — avec ses grandeurs et ses casseroles. Quand on regarde de près cette liste, on y trouve : des saints, des rois infidèles, des pécheurs notoires, des étrangers, et même des scandales familiaux. Autrement dit : une famille tout à fait normale.Dieu n’attend pas que notre histoire soit parfaite pour y entrer. Il ne choisit pas un arbre généalogique idéal, mais le nôtre, avec ses nœuds, ses branches tordues et parfois ses racines douloureuses.À l’approche de Noël, cela nous libère : Dieu vient aussi dans nos histoires compliquées.
Cette généalogie est longue, patiente, parfois monotone. Elle nous dit que Dieu travaille lentement, génération après génération. Nous, nous aimons l’immédiat : une prière pour une réponse rapide,un effort pour un résultat visible, une conversion pour une transformation instantanée.Mais Dieu, lui, écrit une histoire dans le temps long.Chaque nom représente une vie ordinaire, souvent invisible, qui a pourtant compté dans le projet de Dieu. Cela signifie que nos petites fidélités quotidiennes — aimer, pardonner, persévérer, prier — ont une valeur immense, même si elles ne font pas de bruit. Tu n’es peut-être pas « spectaculaire », mais tu es nécessaire dans l’histoire que Dieu écrit.
Ce qui frappe aussi, c’est la présence de personnes que l’on n’aurait jamais choisies pour « préparer le Messie ». Et pourtant, Dieu les assume pleinement. Cela nous révèle le cœur de Noël : Jésus ne vient pas récompenser les parfaits, il vient sauver les perdus, relever les blessés, réécrire les histoires abîmées.À quelques jours de Noël, la question n’est donc pas : « Suis-je prêt ? Suis-je digne ? Suis-je à la hauteur ? » Mais plutôt : « Est-ce que je laisse Dieu entrer dans mon histoire, telle qu’elle est aujourd’hui ? »
Finalement, cette généalogie nous rassure : si Dieu a pu faire quelque chose de magnifique avec cette liste de noms imprononçables et de situations compliquées… il peut sûrement faire quelque chose avec notre vie aussi.
Pour l’Église, appelée à annoncer un Dieu qui entre dans l’histoire des hommes avec patience et miséricorde, prions le Seigneur.
Pour les familles, surtout celles marquées par les divisions, les blessures ou les épreuves, afin qu’elles découvrent que Dieu y est déjà à l’œuvre, prions le Seigneur.
Pour celles et ceux qui se sentent indignes ou découragés, qu’ils découvrent que Dieu ne les exclut jamais de son projet, prions le Seigneur.
Pour les personnes âgées, mémoire vivante de la transmission, afin qu’elles se sachent précieuses aux yeux de Dieu, prions le Seigneur.
Pour notre communauté, afin que nous sachions accueillir chacun avec son histoire, sans jugement, prions le Seigneur.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Soyons honnêtes : quand on entend à l’Évangile une longue liste de noms — Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob… — notre première tentation, ce n’est pas la ferveur, mais le décrochage spirituel. Certains se disent : « C’est la page Wikipédia de Jésus », d’autres cherchent discrètement combien de temps il reste avant la fin… Et pourtant, l’Église place volontairement cet Évangile à quelques jours de Noël. Preuve qu’il a quelque chose d’essentiel à nous dire.
La généalogie nous rappelle une chose fondamentale : Dieu n’arrive pas hors sol. Jésus n’est pas tombé du ciel comme un météorite spirituel. Il s’inscrit dans une lignée, une histoire, une famille — avec ses grandeurs et ses casseroles. Quand on regarde de près cette liste, on y trouve : des saints, des rois infidèles, des pécheurs notoires, des étrangers, et même des scandales familiaux. Autrement dit : une famille tout à fait normale.
Dieu n’attend pas que notre histoire soit parfaite pour y entrer. Il ne choisit pas un arbre généalogique idéal, mais le nôtre, avec ses nœuds, ses branches tordues et parfois ses racines douloureuses.
À l’approche de Noël, cela nous libère : Dieu vient aussi dans nos histoires compliquées.
Cette généalogie est longue, patiente, parfois monotone. Elle nous dit que Dieu travaille lentement, génération après génération. Nous, nous aimons l’immédiat : une prière pour une réponse rapide,
un effort pour un résultat visible, une conversion pour une transformation instantanée.
Mais Dieu, lui, écrit une histoire dans le temps long.
Chaque nom représente une vie ordinaire, souvent invisible, qui a pourtant compté dans le projet de Dieu. Cela signifie que nos petites fidélités quotidiennes — aimer, pardonner, persévérer, prier — ont une valeur immense, même si elles ne font pas de bruit. Tu n’es peut-être pas « spectaculaire », mais tu es nécessaire dans l’histoire que Dieu écrit.
Ce qui frappe aussi, c’est la présence de personnes que l’on n’aurait jamais choisies pour « préparer le Messie ». Et pourtant, Dieu les assume pleinement. Cela nous révèle le cœur de Noël : Jésus ne vient pas récompenser les parfaits, il vient sauver les perdus, relever les blessés, réécrire les histoires abîmées.
À quelques jours de Noël, la question n’est donc pas : « Suis-je prêt ? Suis-je digne ? Suis-je à la hauteur ? » Mais plutôt : « Est-ce que je laisse Dieu entrer dans mon histoire, telle qu’elle est aujourd’hui ? »
Finalement, cette généalogie nous rassure : si Dieu a pu faire quelque chose de magnifique avec cette liste de noms imprononçables et de situations compliquées… il peut sûrement faire quelque chose avec notre vie aussi.
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

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