22 décembre
Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
En ce temps-là, Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. » Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.
Nous sommes le 22 décembre. Les cadeaux sont presque prêts, le frigo presque plein… et nos cœurs ? La liturgie, elle, ralentit encore plus : elle nous fait écouter deux femmes, Anne et Marie, qui ne préparent pas Noël avec une liste de courses, mais avec une louange. Et si le vrai compte à rebours était intérieur ?
Anne a longtemps attendu un enfant. Elle a pleuré, supplié, espéré contre toute espérance. Et quand l’enfant arrive, elle fait un geste étonnant : elle le rend à Dieu. C’est très fort : Anne reconnaît que la vie n’est jamais une possession, mais une mission confiée. Samuel n’est pas “à elle”, il est pour Dieu et pour le peuple. À quelques jours de Noël, la question est posée à chacun de nous : qu’est-ce que je garde jalousement, alors que Dieu me demande de le lui remettre ? Notre temps, nos projets, nos enfants, notre avenir, même notre foi…
Dans l’Évangile, Marie chante le Magnificat. Ce n’est pas un chant naïf, c’est un chant théologique et prophétique. Elle proclame un Dieu qui : renverse les puissants, relève les humbles, comble les affamés, reste fidèle à sa promesse.Marie ne parle pas d’abord d’elle-même, mais de l’agir de Dieu dans l’histoire. Elle révèle que Dieu ne vient pas décorer le monde, mais le transformer de l’intérieur. C’est tout le sens des Grandes Antiennes que nous chantons aux Vêpres du 17 au 24 décembre : Celui qui vient est Roi, mais pas comme les rois de ce monde. Il règne par la petitesse, la fidélité, l’amour donné.Le 22 décembre, l’Église chante : « Ô Roi des nations, viens nous sauver ». Mais attention : ce Roi arrive sans armée, sans trône, sans couronne. Il arrive dans la chair fragile d’un enfant.C’est le cœur du mystère chrétien : Dieu ne s’impose pas, il se donne. Il ne prend pas, il reçoit. Il ne domine pas, il habite.Attendre Noël, ce n’est pas attendre une émotion de plus, c’est consentir à ce Dieu qui frappe doucement à la porte de notre liberté.
Pour l’Église, appelée à annoncer un Roi humble et proche, qu’elle demeure signe d’espérance pour les nations et servante des plus petits. Seigneur, nous t’en prions.
Pour les peuples en attente de justice et de paix, que le Christ, Roi des nations, fasse tomber les murs de haine et ouvre des chemins de réconciliation. Seigneur, nous t’en prions.
Pour ceux qui vivent l’attente dans l’épreuve : solitude, maladie, pauvreté, deuil, que la proximité de Dieu les relève et les console. Seigneur, nous t’en prions.
Pour nous qui approchons de Noël, que nous sachions accueillir le Christ dans la simplicité et la vérité de nos vies.Seigneur, nous t’en prions.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Nous sommes le 22 décembre. Les cadeaux sont presque prêts, le frigo presque plein… et nos cœurs ? La liturgie, elle, ralentit encore plus : elle nous fait écouter deux femmes, Anne et Marie, qui ne préparent pas Noël avec une liste de courses, mais avec une louange. Et si le vrai compte à rebours était intérieur ?
Anne a longtemps attendu un enfant. Elle a pleuré, supplié, espéré contre toute espérance. Et quand l’enfant arrive, elle fait un geste étonnant : elle le rend à Dieu. C’est très fort : Anne reconnaît que la vie n’est jamais une possession, mais une mission confiée. Samuel n’est pas “à elle”, il est pour Dieu et pour le peuple. À quelques jours de Noël, la question est posée à chacun de nous : qu’est-ce que je garde jalousement, alors que Dieu me demande de le lui remettre ? Notre temps, nos projets, nos enfants, notre avenir, même notre foi…
Dans l’Évangile, Marie chante le Magnificat. Ce n’est pas un chant naïf, c’est un chant théologique et prophétique. Elle proclame un Dieu qui : renverse les puissants, relève les humbles, comble les affamés, reste fidèle à sa promesse.
Marie ne parle pas d’abord d’elle-même, mais de l’agir de Dieu dans l’histoire. Elle révèle que Dieu ne vient pas décorer le monde, mais le transformer de l’intérieur. C’est tout le sens des Grandes Antiennes que nous chantons aux Vêpres du 17 au 24 décembre : Celui qui vient est Roi, mais pas comme les rois de ce monde. Il règne par la petitesse, la fidélité, l’amour donné.
Le 22 décembre, l’Église chante : « Ô Roi des nations, viens nous sauver ». Mais attention : ce Roi arrive sans armée, sans trône, sans couronne. Il arrive dans la chair fragile d’un enfant.
C’est le cœur du mystère chrétien : Dieu ne s’impose pas, il se donne. Il ne prend pas, il reçoit. Il ne domine pas, il habite.
Attendre Noël, ce n’est pas attendre une émotion de plus, c’est consentir à ce Dieu qui frappe doucement à la porte de notre liberté.

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