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Mardi de la première semaine de l'Avent 

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

À l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »

En cette période d'Avent, on voit des sapins partout. Mais la Parole du jour nous parle… d’une petite « souche ». Autant dire que Noël, dans la Bible, commence plus par un morceau de bois que par un grand sapin décoré ! Mais c’est justement là que Dieu aime agir : dans ce qui semble petit, fragile, insignifiant.

Isaïe annonce : « Un rameau sortira de la souche de Jessé. » C’est l’image d’une vieille racine apparemment morte… mais qui porte encore la promesse de la vie. Dans nos existences aussi, il y a des zones qui ressemblent à des souches : des relations difficiles, des fatigues, des échecs, des découragements. Et Isaïe nous dit : Dieu peut faire pousser quelque chose de nouveau précisément là. L’Avent, c’est ce temps où nous apprenons à attendre ce renouveau, même minuscule, même fragile… parce qu’il vient de Dieu.

Isaïe décrit un monde presque trop beau : le loup habite avec l’agneau, le léopard se couche avec le chevreau, l’enfant joue sans risque. Bien sûr, ce n’est pas un documentaire animalier. C’est l’image d’un monde réconcilié, où les forces opposées cessent de se dévorer. Cette paix n’est pas naïve : elle vient de l’Esprit du Seigneur. Il donne : sagesse, force, conseil, connaissance, crainte de Dieu… Autant dire ce qu’il faut pour transformer un cœur et un monde. Et si nous regardions notre entourage avec ce regard : « Qui est mon loup ? Qui est mon agneau ? » Et comment le Seigneur veut-il apaiser ce qui oppose ?

Dans l’Évangile, Jésus jubile de joie et dit : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! » Il s’adresse aux disciples, à ceux qui ont accepté de croire sans tout comprendre. Il leur dit : « Vous êtes témoins d’une lumière que des générations ont attendue. » Pour nous aussi, l’Avent, c’est l’apprentissage du regard nouveau : ne plus tout voir avec l’usure et le cynisme, mais avec l’émerveillement de ceux qui attendent quelque chose de Dieu. La foi, c’est un peu comme les décorations de Noël : elles ne changent pas la maison… mais elles changent le regard que l’on porte sur elle.

Et si jamais vous n’arrivez pas à voir ce que Dieu veut faire pousser dans votre vie… pas de panique : demandez-lui de l’arroser un peu ! Il s’y connaît en jardinage spirituel.

 Pour que l’Église soit un signe de paix, capable d’unir ceux qui s’opposent, comme le loup et l’agneau chez Isaïe. Seigneur, nous t’en prions.

Qu’ils reçoivent l’esprit de sagesse et de discernement afin de travailler sincèrement à la justice et à la paix. Seigneur, nous t’en prions.

Pour ceux dont la vie ressemble à une « souche », sans avenir apparent : que Dieu fasse germer en eux une espérance nouvelle.
Seigneur, nous t’en prions.

Que ce temps de l’Avent ouvre nos yeux et nos cœurs pour reconnaître la présence de Dieu dans les petites choses quotidiennes. Seigneur, nous t’en prions.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …


Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Aujourd’hui, choisir volontairement un geste de réconciliation : une parole de paix, un pardon, un message envoyé à quelqu’un avec qui le contact s’est refroidi. Semer un rameau de paix là où il reste une souche.

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