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Mercredi de la 2ème semaine de l'Avent

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

Vous avez déjà remarqué que les batteries de téléphone ne tiennent jamais aussi longtemps qu’on le voudrait ? Eh bien… l’être humain, c’est pareil. On se croit solide, autonome, performant… puis soudain, on arrive à 2%. Aujourd’hui, la Parole nous dit une vérité profondément théologique : ce n’est pas notre énergie qui nous fait vivre, mais la puissance créatrice de Dieu.
Isaïe proclame : « Le Seigneur est le Dieu éternel, il ne se fatigue pas, il ne s’épuise pas. » Isaïe ne fait pas de la poésie : il fait de la théologie de la création. Dieu n’est pas une force parmi d’autres, mais la Source : Il soutient tout ce qui existe, Il maintient l’être dans l’existence, Il donne la vie à ceux qui chancellent.
L’Avent, c’est précisément cela : se tourner vers Celui qui vient recréer, redresser, renouveler.
La foi ne consiste pas à dire : « Je vais tenir bon par mes propres forces ! »
La foi, c’est reconnaître : « Je vis parce que Dieu, lui, ne s’épuise jamais. »

Dans l’Évangile, Jésus n’invite pas d’abord les performants, les parfaits, les autosuffisants. Il dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le fardeau. » C’est très profond : Jésus n’est pas seulement un maître qui donne des conseils ; il est Dieu qui vient porter ce que nous ne pouvons plus porter. Son joug est doux parce qu'il ne se contente pas d’alléger nos charges : il se met de l’autre côté du joug avec nous. La doctrine chrétienne n’est pas une morale du courage humain. C’est la révélation d’un Dieu qui s’abaisse pour nous relever, qui prend sur lui notre fatigue et notre péché.
Isaïe dit encore : « Ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur retrouvent des forces. »
Là encore, une vérité théologique : l’espérance n’est pas une émotion, mais une vertu théologale, donc une grâce. Elle vient de Dieu, elle nous dépasse, elle ouvre en nous une capacité nouvelle.
Les jeunes s’épuisent, les forts chancellent — dit Isaïe — mais : « Ceux qui espèrent dans le Seigneur déploient leurs ailes comme des aigles. » L’Avent nous redit : celui qui s’appuie sur Dieu reçoit plus qu’il ne demande ; celui qui s’appuie sur lui-même reçoit… ce qu’il peut.

Et si dans nos vies nous nous sentons parfois comme une vieille batterie usée… n’oublions pas que Dieu, lui, ne passe jamais en mode « économie d’énergie » !

 Pour l’Église, afin qu’elle soit, au cœur du monde, signe de consolation et de vraie espérance.
Seigneur, nous t’en prions.

2. Pour les responsables des nations, afin que leur autorité soit toujours orientée vers la justice, la paix et la dignité des plus faibles.
Seigneur, nous t’en prions.

3. Pour les personnes écrasées par la fatigue, l’épreuve, la solitude ou le doute, que le Christ leur révèle la douceur de son joug et la force de son amour.
Seigneur, nous t’en prions.

4. Pour notre communauté, qu’en ce temps d’Avent nous apprenions à recevoir nos forces de Dieu plutôt que de nos seules capacités.
Seigneur, nous t’en prions.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …


Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Prendre un moment pour déposer consciemment devant Dieu une fatigue, une inquiétude ou un fardeau… et lui dire simplement : « Seigneur, je te le confie. Porte-le avec moi. »

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